Pouvoirs officieux / Deep state

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 Dans les coulisses du pouvoir // Les dédales officieux de la politique //

Deep state.

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Dans une démocratie, il y a les lieux de pouvoirs et de décisions officiels, les institutions classiques .... et il y a ce qui se voit moins sans pour autant être de moindre importance .

Sur cette page, je souhaite mettre en évidence quelques-uns de ces mécanismes parallèles où le pouvoir se dissimule aux yeux du grand public. Scandale ? Exagération d'un fou mégalomane ?

Je vous laisse juge de ces considérations après avoir pris connaissance de cette liste non exhaustive ...

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   Cet examen se divise en cinq points essentiels :

1- Lobbies  / 2 - Conflit d'intérêt et silence de la loi /  3 Paradis fiscaux / 4 - Financement occultes / 5 Sociétés secrétes et "Etat profond"

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1 - Les lobbies ou groupe de pression -

.......................   https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/pourquoi-les-lobbies-restent-tout-puissants-en-france-141408

Pourquoi les lobbies restent tout-puissants en France

ENQUÊTE En cinq ans, deux lois sont venues mettre un peu d'ordre dans les groupes de pression. Mais elles ont laissé hors de leur champ les élus et la haute administration. Une omission qui rend pour l'instant illusoire une véritable régulation.

 

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Parmi les lieux de pouvoir où s'exercent le plus aujourd'hui l'activité des groupes de pression, on trouve en particulier _ bien avant désormais l'Assemblée nationale _ le ministère de la Transition énergétique, Bercy et Matignon (de gauche à droite et de haut en bas) (AFP/Réa/Gilles Bassignac-Divergence)

Par Valérie de Senneville

Publié le 11 oct. 2018 à 17h26

En juillet 2013, quand Delphine Batho, ministre de l'Ecologie de François Hollande, quitte le gouvernement, elle fustige l'influence de « certaines puissances économiques [qui] ne se sont pas cachées de vouloir [sa] tête ». En septembre 2018, bis repetita : « Il faut à un moment ou à un autre poser ce problème sur la table parce que c'est un problème de démocratie : qui a le pouvoir, qui gouverne ? » Cette fois, c'est Nicolas Hulot qui, lors de l'annonce de son départ du ministère de l'Ecologie, à son tour  déplore l'influence des lobbies .

Or, en cinq ans,  deux lois - la loi relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique en 2016 et celle sur la moralisation de la vie politique en 2017 - sont censées avoir fait le ménage et réglementéles activités des groupes de pression. Elles n'auraient donc servi à rien ? Les lobbies seraient-ils donc si puissants que toute réglementation serait comme de l'eau glissant sur les plumes d'un canard ? « Il y a clairement un manque de maturité sur le sujet, car nous n'avons pas la tradition de transparence des pays anglo-saxons », constate Jean-Louis Nadal, président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

Depuis décembre 2016, les représentants d'intérêts doivent s'inscrire sur un répertoire accessible depuis le site de l'autorité indépendante. Les lobbies - définis pour la première fois dans la loi de 2016 comme ceux qui ont pour « activité principale ou régulière d'influer sur la décision publique, notamment sur le contenu d'une loi ou d'un acte réglementaire » - doivent y déclarer leurs activités une fois par an : sujets sur lesquels ils ont travaillé, catégories des personnes rencontrées et moyens déployés pour y parvenir.

« Name & shame »

A ce jour, 1.645 représentants d'intérêts sont inscrits sur le répertoire. Mais seulement 1.136 ont déclaré une activité. Et l'autorité, suivant la pratique du « name & shame », a décidé de publier sur son site les noms des entités qui n'ont pas communiqué pour l'année 2017 tout ou partie des informations exigibles par la loi. Par exemple, l'Association française des juristes d'entreprise (Afje) s'est bien inscrite sur le site, mais n'a déclaré à ce jour aucune activité ni aucun moyen, tout comme la chambre de commerce et d'industrie du Vaucluse ou la chambre Fnaim du Grand Paris. En tout, 85 entités seraient en défaut de déclaration.

 Il faut arriver à une cohérence et à une véritable stabilité 

Par ailleurs, la HATVP a lancé plus d'une centaine de contrôles auprès d'organismes ou d'agences dont « on pourrait penser qu'ils devraient être inscrits ». En théorie, les non-déclarants risquent 15.000 euros d'amende et un an de prison pour défaut de publication… « Mais la route est longue avant d'en arriver là », reconnaît-on du côté de la HATVP, qui privilégie encore pour l'instant la pédagogie à la sanction.

La Haute Autorité vient de publier des fiches pratiques afin de « resserrer les critères » et « rendre les déclarations plus crédibles », celles-ci pourraient aller de « comment organiser le reporting en interne pour tracer ses activités de représentation d'intérêts (avec un modèle de tableau de reporting) » à « comment renseigner l'objet d'une fiche d'activité ». « Il faut arriver à une cohérence et à une véritable stabilité », souligne Jean-Louis Nadal, qui désirerait, par ailleurs, augmenter le rythme des publications en le faisant passer d'annuelles à semestrielles. Illusoire ?

Déclarations très générales

Pour l'instant, force est de constater que l'ensemble baigne dans un élégant flou artistique. « Les dispositions sont complexes et reflètent les contradictions internes au dispositif », reconnaît Jean-Louis Nadal. Dans sa décision de 2016, le Conseil constitutionnel a, en effet, encadré strictement les exigences de la loi afin, d'une part, de ne pas empiéter sur « la liberté du commerce et de l'industrie » et, d'autre part, de respecter « le principe de séparation des pouvoirs ». Pas question donc d'en demander plus aux lobbies. Du coup, les noms des personnes rencontrées ne sont pas cités, ni les buts recherchés. Quant aux moyens publiés, il s'agit de fourchettes extrêmement larges.

deux lois

Ainsi, Total - en pleine discussion du  projet de loi mettant fin à la recherche et à l'exploitation des hydrocarbures au second semestre 2017 - annonce avoir mené huit actions, comme une « information sur le développement du solaire en France dans le cadre de la PPE et de la stratégie nationale bas-carbone, et sur les retombées industrielles pour la filière française ». Ils ont aussi fait connaître leur « position concernant la réglementation existante relative au dans le cadre du projet de loi mettant fin à la recherche et à l'exploitation des hydrocarbures ». Ils ont enfin rencontré des « directeurs ou secrétaire général, ou leur adjoint, ou membre du collège ou d'une commission des sanctions d'une autorité administrative ou publique indépendante, la Commission de régulation de l'énergie », le tout pour un budget compris en 600.000 et 700.000 euros.

On apprend aussi que Lobbying et Stratégie, l'agence de Thierry Coste,  celui qui avait soulevé l'ire de Nicolas Hulot , n'aurait fait, si l'on en croit sa déclaration sur le site, qu'une seule action de représentation d'intérêt l'an dernier consistant à « défendre les droits des 2 millions d'utilisateurs légaux d'armes à feu auprès du Parlement et du ministère de l'Intérieur sur la transposition de la directive armes avec l'application du décret armes » et qu'il aurait dépensé pour ce faire entre 25.000 et 50.000 euros. Difficile à croire pour celui dont la présence à une réunion en présence du président de la République aurait provoqué le départ du ministre de l'Ecologie et qui, dans un portrait dans « Libération », se vantait de rentrer « comme je veux au ministère de l'Intérieur, à l'Elysée, pareil ». Vantardise ou sous-évaluation de sa déclaration à la HATVP ?

Disproportions

Mais ces déclarations plus ou moins nébuleuses et l'impunité en cas de manquements à la loi ne sont pas les seuls freins à une meilleure régulation des groupes de pression. « Il y a aujourd'hui une disproportion entre les obligations imposées aux entreprises qui font du lobbying et celles demandées aux principaux décideurs publics, administrations et parlementaires », remarque Marc-André Feffer, président de Transparency France.

Rares sont, en effet, les parlementaires français à publier leur agenda.  La loi sur la moralisation de la vie politique , voulue par Emmanuel Macron, et votée en juillet 2017, effleure à peine le sujet, en créant un statut de collaborateurs parlementaires et en interdisant aux lobbies de les rémunérer.

Il y a une disproportion entre les obligations imposées aux entreprises qui font du lobbying et celles demandées aux principaux décideurs publics

C'était jusque-là, en effet, une « habitude » de la part de certaines entreprises ou représentants d'intérêts de donner des « missions » ou « études » à des attachés parlementaires. Emmanuel Macron avait aussi promis d'interdire aux parlementaires « d'exercer des activités de conseil » pour qu'ils ne soient pas « au service de quelques-uns ». Finalement, pour éviter une censure du Conseil constitutionnel notamment, les textes prévoient que les parlementaires ne pourront pas « acquérir » une société de conseil, ni commencer une fonction de conseil en cours de mandat, mais ils pourront poursuivre une telle activité si elle a débuté plus d'un an avant leur entrée en fonction.

Des élus juges et parties

La France est encore loin d'être un modèle de transparence . « Les responsables publics sont dans une position de juge et partie en matière de moralisation de la vie publique : ils sont eux-mêmes chargés d'élaborer les règles de transparence qu'ils devront respecter par la suite. On comprend dès lors qu'il puisse exister une certaine dissymétrie entre leurs obligations et celles des représentants d'intérêts », remarque Jimmy Kolbe-André, doctorant, qui prépare une des premières thèses de droit sur le nouvel encadrement des lobbies.

Le truc le plus pervers, c'est le site Nosdéputés.fr... Certains élus prennent des amendements rédigés par des lobbies simplement pour faire monter leurs statistiques

De fait, alors que la Commission européenne oblige, par exemple, tous les commissaires à publier leur agenda, rien n'oblige les parlementaires français ou la haute administration à le faire. La maire de Paris et ses adjoints et quelques parlementaires isolés publient leurs rendez-vous sur leur site, mais c'est une question de bonne volonté et les motivations sont diverses.

« Je suis chef d'entreprise, je ne voulais pas que l'on crée des rumeurs autour de qui je rencontrais », explique Sylvain Maillard, député LREM. « Tant qu'il n'y a pas de règle très contraignante, le naturel revient très vite », admet Bruno Fuchs. Le député Modem du Haut-Rhin, ancien journaliste, a cédé son cabinet de conseil en communication après son élection. S'il publie ses rendez-vous et ne rencontre un lobbyste qu'assisté d'un de ses collaborateurs, il admet que « le truc le plus pervers, c'est le site Nosdéputés.fr : certains élus prennent des amendements rédigés par des représentants d'intérêts, simplement pour faire monter leurs statistiques »... 

Travail en amont

Les élus ne sont pas les seuls concernés. Le lobbying « à la papa » a vécu. Il ne suffit plus de se promener salle des quatre colonnes à l'Assemblée nationale pour faire passer un amendement. Le travail d'influence se fait de plus en plus en amont. Selon les premières statistiques de la HATVP, le gouvernement et le Parlement sont ciblés dans 60 % des actions des représentants d'intérêts et, à l'intérieur du gouvernement, le ministère de l'Environnement se partage également avec celui de l'Economie et des Finances et Matignon (15 % chacun) près de la moitié des influences.

La vraie question n'est pas qui voit qui, mais comment assurer que l'ensemble des acteurs soient vus ? Si les représentants d'intérêts jouent le jeu, il faut que tout le monde le fasse

« En matière budgétaire, si vous vous contentez de faire du lobbying au Parlement, cela ne marchera pas », constate Fabrice Alexandre, président de l'Association française des conseils en lobbying. « On est de plus en plus dans les décisions techniques et le rôle des services est déterminant. J'ai toujours considéré qu'il fallait travailler avec les sachants. La décision politique est ailleurs », renchérit Thaima Samman, avocate et lobbyste.

Désormais, « le vrai sujet, c'est le refus de rendre compte des hauts fonctionnaires, comme de l'élu, au nom de l'intérêt général », observe le blogueur Authueil, grand connaisseur de la vie politique. « On réglemente les mauvais coupables », confirme Guillaume Courty, professeur de sciences politiques et spécialiste de l'influence des groupes d'intérêts.

Comme si, en fait, la réglementation des groupes de pression ne marchait que sur une jambe : « La vraie question n'est pas qui voit qui, mais comment assurer que l'ensemble des acteurs soient vus ? Si les représentants d'intérêts jouent le jeu, il faut que tout le monde le fasse », analyse Laurent Lotteau, patron de Rivington, un cabinet de conseil en affaires publiques. En clair, obliger les lobbies à déclarer ce qu'ils font ne peut être efficace que si, de l'autre côté, élus et hauts fonctionnaires, font de même. On en est encore loin.

Valérie de Senneville 

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..............................    https://mrmondialisation.org/un-depute-admet-la-pression-considerable-des-lobbies-en-france/

« 100 mails par semaine » : un député admet la pression considérable des lobbies en France

1 juin 2018

 

 

Alors que s’achevait la première semaine d’examen à l’Assemblée nationale du projet de loi Agriculture et Alimentation (Loi #EGalim), et pendant laquelle bon nombre d’amendements attendus tels que l’interdiction légale du glyphosate ou l’obligation de placer des caméras dans les abattoirs, se sont vus rejetés par la majorité En Marche, Guillaume Meurice est allé à la rencontre de ces représentants du peuple. Les « arguments » utilisés pour expliquer les motivations de leur vote laissent les auditeurs pantois et nous rappellent que le lobbying des grands groupes s’est mue en véritable système.
Le poids des lobbies dans la vie parlementaire, et donc la politique française, a pu être observé à de nombreuses reprises ces dernières années. Une séquence de Cash Investigation datant de 2016, montrant un parlementaire interrompant une interview pour contacter d’urgence un groupe de pression de l’agro-alimentaire, dont il est « proche », pour obtenir un conseil, est particulièrement parlante. Certains ne s’en cachent désormais plus. Les relations entre les grands groupes d’intérêts privés et le monde politique sont manifestes. Une indication sur l’origine du gouffre entre le discours politique à destination de l’électeur lambda » et les véritables décisions prises après les élections ?

 

EGalim : les lobbies pointés du doigt

Selon de nombreux observateurs du monde politique (François Ruffin, Benoît Hamon, Yannick Jadot) et associatif (L214, foodwatch), le déroulé de l’examen de la loi agriculture et alimentation depuis le 22 mai en est une nouvelle illustration. Faut-il s’en étonner ? Si on entend souvent des reproches contre les institutions européennes, il faut comprendre que ces influences s’exercent particulièrement au niveau des nations et des hommes politiques de chaque pays. En 2015, Transparency International concluait un rapport alarmant sur le lobbying dans 19 pays européens. Leur conclusion ne laisse aucun doute possible : « Aucun pays et institution de l’UE ne s’est doté d’un cadre satisfaisant en matière de traçabilité de la décision publique, d’intégrité des échanges et d’équité d’accès aux processus de décision publique ».

Ces dérives sont particulièrement palpables dans l’une des derrières chroniques acerbes de Guillaume Meurice. Derrière l’humour, entre les lignes, se dessinent les limites d’un modèle décrit comme démocratique. Alors que l’humoriste de France Inter tente d’obtenir des réactions à chaud de la part des élus ayant voté contre les amendements concernant l’interdiction du glyphosate, le broyage des poussins mâles vivants, le plastique dans les cantines, l’un de ses interlocuteurs admet que les lobbies sont particulièrement actifs auprès des élus français. « Vous subissez la pression des lobbies ? », demande Guillaume Meurice. « Ah oui, oui, oui, répond sans sourciller son interlocuteur candide, sur EGalim c’est une centaine de mails par semaine« . L’élu admet à demi-mot des pressions à caractère menaçant à travers des messages « pas gentils ». Tout aussi saisissant, les réponses des députés qui peinent à expliquer pourquoi ils n’ont pas voulu intégrer un calendrier de sortie du glyphosate à la loi ou le refus des caméras dans les abattoirs. Les lobbies ne sont ils pas là pour leur fournir des informations afin qu’ils puissent décider de manière « éclairées » ? Plus personne n’est dupe.

Macron et La République en marche font le jeu des grands groupes industriels

Si les groupes d’influence jouent en rôle important sur la vie parlementaire et peuvent infléchir l’opinion des élus – et qu’il est nécessaire de mettre en place un cadre légal pour empêcher les dérives que l’on peut observe – les élus sont tout autant responsables de cette situation inconfortable pour toute démocratie (pour ne pas dire Corpocratie). Dans une tribune publiée dans « Le Monde » Maxime Combes, membre d’Attac, rappelait que « dès que les enjeux deviennent sérieux, dès qu’il s’agit de prendre des décisions qui vont toucher à la puissance des lobbies, aux pouvoirs et droits acquis des multinationales ou aux règles qui organisent l’économie mondiale, Emmanuel Macron et son gouvernement tergiversent, reportent à plus tard ou limitent leurs ambitions en se conformant aux exigences des acteurs économiques et financiers ». En d’autres termes, les personnes actuellement au pouvoir défendraient les intérêts des grandes puissances économiques. Rappelons que, déjà avant les élections présidentielles, l’ONG internationale SumOfUs tirait une liste des conflits d’intérêts pour chaque candidat : Emmanuel Macron était alors la figure la plus concernée par de potentiels conflits d’intérêt.

Lobbying en Europe : opacité, dérives… Les institutions mal armées pour lutter. Source.

Pourtant, le projet de Loi Agriculture et Alimentation semblait être l’occasion rêvée pour entamer une transition vers un modèle agricole plus durable et ouvrir le pays à des pratiques plus respectueuses des animaux. Association et ONG s’étaient préparées de longue date afin d’encourager une transition, alors même que le modèle agro-industriel actuel nous entraîne droit dans un mur, aussi bien d’un point de vue social qu’environnemental. La détresse du monde agricole se fait ressentir un peu plus fort chaque année – la récente affaire Lactalis avait été l’occasion de rappeler que les producteurs de lait, sous la pression des industriels, vendent leur lait à un prix qui ne le permet pas d’avoir une activité économique rentable si bien qu’une partie d’entre eux accumulent les dettes. De multiples études récentes concernant la mort des sols ou l’effondrement de la biodiversité dans les campagnes ont par ailleurs confirmé une tendance lourde : la destruction systématique de la nature, souvent de manière irréversible, par les activités humaines. Dans ce contexte, on peine à comprendre que de quelconques intérêts financiers industriels puissent encore primer sur ces considérations vitales pour lesquelles nous ne pourrons plus intervenir demain.

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.....................................    https://www.franceinter.fr/emissions/secrets-d-info/secrets-d-info-02-juin-2018

Des lobbies dans l’ombre du pouvoir

36 minutes

Dans les couloirs du pouvoir, les lobbyistes tentent d’influer sur les lois : infiltration, petits cadeaux et amendements clés-en-main, toutes les méthodes sont bonnes pour parvenir à leurs fins.

 

 Jusqu’où peuvent aller les lobbyistes pour influencer les responsables politiques ? © AFP / JOEL SAGET

► Une enquête de Marjolaine Koch et Isabelle Souquet

Delphine Batho tempête au perchoir de l’Assemblée. Mardi 22 mai 2018, dans un hémicycle dégarni, elle dit avoir découvert que son amendement interdisant le glyphosate, un pesticide classé comme cancérogène probable, aurait été "siphonné" par des lobbies

Lobbies : une complicité au cœur de l’Assemblée ?

Elle raconte avoir mis son texte dans la base de l’Assemblée nationale depuis son domicile, puis l’avoir modifié plusieurs heures après, quelques jours avant qu’il soit rendu public. A ce stade, seuls les députés rédacteurs, le rapporteur du texte et les services de l’Assemblée y ont accès. Les autres députés eux-mêmes ne peuvent le consulter. 

Delphine Batho est alors contactée par un lanceur d’alerte : il lui transmet une preuve que la première version de son texte – non modifié – figure dans un document interne de l’UIPP, l’Union des industries pour la protection des plantes. Pour elle, c’est le signe indiscutable que son amendement a été "siphonné" par un lobby, transmis au groupe d’industriels – qui compte notamment dans ses membres BASF, Bayer ou Monsanto. "Comme si les lobbyistes" dit la députée "avaient un système d’alerte interne ou une complicité au cœur de l’Assemblée". 

 

La députée Delphine Batho, le 14 novembre 2017 à l'Assemblée nationale. 

La députée Delphine Batho, le 14 novembre 2017 à l'Assemblée nationale. © AFP / STEPHANE DE SAKUTIN

Le 23 octobre 2017, Nicolas Hulot s’était ému de la "pression terrible exercée par les lobbies". Le ministre de la Transition écologique avait lâché sur le plateau de C à vous sur France 5 ces phrases sans équivoque : "Il y a un moment, il faut qu’on arrête d’être naïfs. Derrière ces firmes - et je vais parler avec prudence parce que croyez moi, on se sent tous menacés par ces firmes là - ils ont des moyens de pression que l’on subit les uns et les autres. Il faut quand même le savoir, et faire en sorte que le lobbying de ces entreprises ne court-circuite pas la démocratie. Ces firmes là ne sont puissantes que parce qu’on est faibles."

Et Delphine Batho a beau s’indigner en plein hémicycle, personne ne s’en émeut vraiment. Le président de l’Assemblée, François de Rugy lance une enquête interne, qui, après plusieurs semaines, ne donne rien. Il est sûr de la probité de ses fonctionnaires, qui ont d’ailleurs, unanimement, bonne réputation. 

À lire

SOCIÉTÉ

Loi agriculture et alimentation : déception pour les défenseurs de la nature ?

Du côté des lobbies soupçonnés d’avoir récupéré cet amendement, on nie. "Nous récupérons les amendements, en effet" dit Delphine Guey. La responsable communication de l’UIPP explique qu’effectivement ils se procurent des amendements, mais seulement au moment où ils sont rendus publics sur le site de l’Assemblée. "Comme toutes les parties prenantes, bien souvent on s’appuie sur des cabinets extérieurs dont le métier est justement de faire de la veille règlementaire. Le cabinet nous a informé de la mise en ligne des amendements, et à partir de là nous avons fait notre travail d’analyse, comme toutes les parties prenantes et nous n’avons jamais, à aucune occasion, pu avoir accès au fameux amendement que Delphine Batho met en avant." 

Les attachés parlementaires courtisés par les lobbyistes

Alors circulez, il n’y rien à voir ? La fuite a pourtant bel et bien eu lieu. Comment est ce que cela a pu être possible ? 

En réalité, il n’y a pas que les députés et le personnel de l’Assemblée qui ont accès aux textes en cours d’élaboration : tous les ministères concernés par l’amendement aussi. En l’occurrence, ils sont onze, dont des poids lourds : Agriculture, Santé et Écologie. Ça commence à faire du monde. François de Rugy omet de le dire, peut-être est-il difficile de se mettre en porte-à-faux avec ceux qui ont concouru à son accession au perchoir. 

Alors qui ? Qui peut concrètement accéder aux textes, hormis les députés, les fonctionnaires de l’Assemblée et le personnel des ministères ? Il y a encore les attachés parlementaires. Ils sont rarement dans la lumière, et pourtant au cœur de la fabrique de la loi. C’est donc une catégorie extrêmement sollicitée, courtisée même, par les lobbyistes. Même après avoir quitté leurs postes, ils sont très recherchés par les divers cabinets de conseil. L’ex-députée écologiste Isabelle Attard a été frappée de voir à quel point son attachée parlementaire a été demandée après la fin du mandat. "Je ne sais même pas comment ils ont su qu’elle n’était plus attachée parlementaire, mais ça n’a pas trainé. Et j’étais d’autant plus étonnée qu’elle était en poste en région et non pas à Paris" précise l’ancienne élue. 

Les approches sont parfois très directes. Un lobbyiste qui veut garder l’anonymat confie qu’il y a plusieurs années, il a été contacté par un de ses clients, un important fabricant de cigarettes "Le PDG m’a demandé de lui trouver un assistant parlementaire, qu’il pourrait employer à mi temps - à l’époque c’était juridiquement possible. Sa mission aurait été de transmettre à l’entreprise les comptes rendus des commissions parlementaires. J’ai refusé. J’ai perdu le client."

 

Dans les ministères et à l‘Assemblée, il y a aussi les "petites mains". Les assistants, les secrétaires, qui manipulent papiers et dossiers. Il peut être tentant d’essayer de se procurer des documents grâce à elles. C’est en tout cas le soupçon qu’ont eu un jour les services de Marisol Touraine, alors ministre de la Santé. C’était au moment du vote du projet de loi sur le paquet de cigarettes neutre. Une secrétaire a été trouvée en train de fouiller dans des dossiers où elle n’avait strictement rien à faire… faute de réelles preuves, elle a été par prudence déplacée dans un autre service, moins sensible. 

 

Marisol Touraine, le 8 novembre 2016, à l'Assemblée nationale. 

 

Marisol Touraine, le 8 novembre 2016, à l'Assemblée nationale. © AFP / JACQUES DEMARTHON

"J’assume complètement le fait d’être un véritable mercenaire"

Sans aller jusque là, certains lobbyistes utilisent des méthodes parfois limites et le revendiquent. 

Comme Thierry Coste, le patron de Stratégie et Lobbying, une entreprise qui annonce clairement la couleur. L’homme, qui a désormais l’oreille du président de la République sur les sujets de la chasse et de la ruralité, ne cache pas qu’il travaille aussi dans le domaine des armes (pour la "NRA française" dit-il) et encore pour certains pays pas très démocratiques d’Afrique ou du Moyen Orient. Et il assume. "Mon métier, c’est de plaider pour l’intérêt de mes clients et faire en sorte qu’ils aient raison auprès des pouvoirs politiques, auprès des médias. Je ne dis pas qu’ils ont raison, mais ils me payent pour expliquer, pour bien défendre leur cause. Donc mon métier c’est d’abord de faire beaucoup d’investigation, de renseignements : j’infiltre les groupes de pression opposés, les syndicats, tout ce qui peut nuire aux intérêts de mes clients. Ensuite je dois convaincre les ministres, les conseillers des ministres, les parlementaires." 

 

Thierry Coste, l’homme qui murmure à l’oreille du président de la République sur les sujets de la chasse et de la ruralité

Thierry Coste, l’homme qui murmure à l’oreille du président de la République sur les sujets de la chasse et de la ruralité © Radio France / Isabelle SOUQUET

"Et puis utiliser les bons arguments au bon moment, poursuit Thierry Coste. Une bonne discussion, une bonne polémique, un bon rapport de force, j’utilise tout. Le juridique, la communication, la négociation très cool et très sympa, peu importe. J’assume complètement le fait d’être un véritable mercenaire. J’ai un code d’honneur qui est de respecter les lois et les règlements, de ne jamais pratiquer la corruption, et de ne jamais pratiquer les polémiques sur les affaires de sexe et d’argent. Pour tout le reste, je suis sans foi ni loi. Seul le résultat compte pour moi : je respecte la loi, point. Pour le reste je n'ai aucun état d’âme."

Éléments de langage fournis aux parlementaires

Il y a mille manière d’agir pour les lobbies, qu’ils soient identifiés – quand ils sont identifiables ou le revendiquent comme Thierry Coste – ou qu’ils se présentent comme cabinets de conseil ou d’avocats, associations professionnelles, ou cabinets d’affaires publiques (nouveau nom politiquement correct des lobbyistes). 

Pour faire pression, les groupes d’intérêts utilisent toute une panoplie de moyens. Il y a d’abord les classiques éléments de langage fabriqués par les lobbies pour peser sur la décision publique. Au moment du vote sur les néo-nicotinoïdes, Dow Chemical, la grande firme américaine de chimie, fait passer à un cabinet de lobbying un mail pour défendre le sulfoxaflor – un pesticide tueur d’abeilles - avec un argumentaire clé en main. Argumentaire signé… UIPP. 

Et Dow Chemical demande clairement au cabinet de sensibiliser "ses" députés. Extrait : «La définition proposée par les amendements ne correspond aucunement au consensus scientifique actuel. Les amendements proviennent de différents groupes politiques et le risque qu’ils soient adoptés est donc très important. C’est pourquoi je vous serais très reconnaissant de mobiliser vos contacts et de sensibiliser vos députés pour faire en sorte que ces amendements ne soient pas adoptés. Vous trouverez en pièce jointe l’argumentaire détaillé concernant ces amendements, préparé par l’UIPP". 

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2 - Conflit d'intérêt et carence étrange de la loi -

Article sur le site enim-cerno :

http://www.enim-cerno.com/pages/conflit-d-interets.html

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Il y a des affaires ( dont je vous laisse prendre connaissance dans l'article ci-dessus ) qui nous indiquent qu'il existe un mécanisme de décision sous terrain : Lorsqu'un élu prend une décision contraire ou incompatible avec l'intérêt général et qu'il place ses propres intérêts ou ceux d'un groupuscule privé au dessus de la collectivité, c'est non seulement qu'il ne respecte pas son engagement politique ni le droit mais encore la preuve indirecte de l'existence d'un centre de décision dissimulé. ....

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http://tnova.fr/system/contents/files/000/001/306/original/03021017_-_Les_conflits_d'int_r_ts__nouvelle_fronti_re_de_la_d_mocratie.pdf?1488359058

https://fr.wikipedia.org/wiki/Conflit_d%27int%C3%A9r%C3%AAts

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..........................................   https://mrmondialisation.org/la-liste-des-conflits-dinterets-des-candidats/

Avant de voter : la liste des conflits d’intérêts des candidats à lire absolument

21 avril 2017

La campagne présidentielle de 2017 est marquée par les révélations et les affaires dans lesquelles sont impliqués les candidats. L’ONG internationale SumOfUs* a mis les pieds dans le plat : dans une étude inédite, elle met en lumière les conflits d’intérêts dans lesquels baignent les principaux candidats à la présidentielle ainsi que les soupçons et les faits avérés qui pèsent sur eux. Comment peut-on envisager de donner l’accès à la plus haute fonction de l’État à des individus dont les intérêts réels ne sont pas vraiment ceux de la majorité ?

« La campagne présidentielle de 2017 restera comme celle des conflits d’intérêts. Les révélations et scandales se sont succédé, entachant la candidature d’une grande partie des prétendants » note SumOfUs, qui s’inquiète de la situation qui a pour corollaire une « crise de confiance à l’égard des dirigeants politiques et des institutions étatiques » mais pointe aussi le manque de réactions dans les médias. L‘ONG SumOfUs lutte pour une plus grande transparence dans la vie publique, au bénéfice des citoyen.ne.s. Pour apporter sa pierre à l’édifice, elle publie un rapport de 25 pages sur les conflits d’intérêts qui concernent François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon ainsi que les membres de leur équipe.

« Susciter une prise de conscience »

L’ONG ne traite que « des conflits d’intérêts avec des entreprises, les soupçons ou faits avérés » . Les auteurs se sont appuyés sur la loi de 2013 relative à la transparence dans la vie publique et ont retenu pour leur travail la définition suivante du conflit d’intérêt : « les situations dans lesquelles une personne chargée de défendre un intérêt particulier ou général est en position – ou peut être soupçonnée d’être en position – d’abuser de sa fonction pour défendre un autre intérêt » . SumOfUs ne s’est pas uniquement penché sur les cas qui sont répréhensibles au niveau pénal, mais alerte de manière plus générale à propos de « toute situation susceptible d’occasionner un doute sur l’impartialité et l’indépendance d’un acteur« . Le rapport s’intéresse uniquement aux cinq candidats en tête des sondages ainsi qu’aux membres de leurs équipes ; à regret, aucune donnée n’est proposée à propos des six autres candidats.

L’analyse a permis de mettre en lumière 52 conflits d’intérêt potentiels ou avérés. Les candidats qui font l’objet de l’étude sont concernés à divers niveau et alors que certains se distinguent par les très nombreux conflits d’intérêts dont ils font l’objet, d’autres sont relativement épargnés, à en croire les résultats de l’analyse. L’ONG espère que son rapport permettra de « lever le voile sur le sujet, lancer au sein de la population un véritable débat et susciter une prise de conscience vis-à-vis des conflits d’intérêt qui portent atteinte à « l’exemplarité de la République » revendiquée par les acteurs politiques » .

Les 4 candidats en tête concernés

François Fillon

François Fillon, qui avait pourtant fait de son exemplarité un argument de campagne, a été rattrapé par la justice ces derniers mois, suite aux révélations faites par le Canard Enchaîné. Empêtré dans accusations à propos de l’incompatibilité entre ses activités au sein de de son cabinet de conseil 2F et ses activités parlementaires, il est entouré d’une équipe de campagne qui nage dans les affaires : nombre de ses proches se sont retrouvés dans des situations où leurs fonctions politiques entraient en conflit direct avec des fonctions dans des instances privées, laissant planer le soupçon de favoritisme et de tentative d’influence pour poursuivre des intérêts personnels ou économiques. L’ONG cite notamment le rôle de Valérie Pécresse qui déclare le plus de participations financières : 14 au total. Il s’agit d’actions de sociétés cotées françaises et étrangères, toutes détenues via un plan d’épargne en actions : Accor, Air Liquide, AXA, Bouygues, Carrefour, Edenred, GDF Suez, Lafarge, Publicis, Safran, Unibail, Valéo, Philips et SAP.

Benoît Hamon

Benoît Hamon, pour sa part, semble relativement épargné par les conflits d’intérêts. Son équipe de campagne n’est cependant pas vierge de tout soupçon : SumOfUs rappelle notamment l’affaire « Pigasse » qui avait touché Arnaud Montebourg en 2012. L’étude cite également Nicolas Hazard, responsable entrepreneuriat de sa campagne, et fondateur du Comptoir de l’innovation (Inco) qui a obtenu des financements de Google, Axa, eBay et Amundi, la plus grande société de gestion financière. L’ONG donne tous les détails de ces soupçons dans son étude.

Marine Lepen

De son côté, Marine Lepen est visée par une enquête pour « financement illégal » ; dans le même temps le micro parti Jeanne fait toujours l’objet d’observations particulière de la part de la justice. Surtout que la candidate du FN est entourée d’une équipe sur laquelle les soupçons se multiplient. Nombreux, à l’image de David Rachline, sont concernés par des enquêtes judiciaires. L’ONG souligne un fait remarquable : aucune mention concernant la lutte contre les conflits d’intérêt dans son programme 2017.

Emmanuel Macron

Emmanuel Macron est sans aucun doute le plus concerné par les conflits d’intérêt. Son cas « est le plus flagrant quant aux risques de conflits d’intérêts », s’indigne l’ONG SumOfUs, qui constate qu’en tant qu’ancien banquier associé à Rothschild, il a travaillé sur de nombreux dossiers concernant des entreprises privées françaises et étrangères comme Nestlé ou Alstom. Ces dernières années, il a occupé des fonctions ministérielles qui lui ont permis « de faire voter des lois qui peuvent présenter des avantages pour des acteurs et entreprises privées » . L’ONG note que dans l’entourage proche du candidat, on trouve une série d’industriels et de milliardaires dont Alexandre Bompard (Fnac-Darty), Xavier Niel (Free), Georges Plassat (Carrefour), Serge Weinberg (Sanofi), Pierre Pringuet (groupe Ricard), Philippe Wahl (La Poste), Paul Hermelin (CapGemini), Frédéric Mazzella (BlaBlaCar), Eric Carreel (Withings) et d’autres. Macron est également soutenu par Pierre Bergé (YSL, Le Monde…); Laurent Bigorgne (Institut Montaigne) et Marc Simoncini (Meetic).

Mais ce n’est pas tout. Au cœur même de l’équipe Macron, les conflits d’intérêts avec le monde des entreprises privées sont flagrants et nombreux : c’est ainsi que le médecin Jean-Jacques Mourad a été obligé de démissionner en raison des liens qu’il avait avec les laboratoires pharmaceutiques Servier. Mais d’autres sont toujours présents, et susceptibles de devenir ministres en dépit de conflits d’intérêt flagrants. Richard Ferrand, Secrétaire général d’En Marche et député PS, ancien directeur général des Mutuelles de Bretagne, il est l’auteur d’un amendement à la Loi Macron favorable aux lobbies industriels qui à suscité l’indignation des français sur le secret des affaires (finalement abrogé). Citons également Bernard Mourad, en charge des questions économiques pour Macron, Patron d’Altice Media Group (frère de Jean-Jacques Mourad). L’ancien banquier d’affaire a piloté la restructuration des actifs d’Altice Media Group, c’est à dire les journaux Libération, l’Express et 18 autres magazines ainsi que 7 sites Internet. L’homme était auparavant directeur général de Morgan Stanley à Paris, la fameuse banque américaine.

L’ONG fait également remarquer que le conseiller d’En Marche sur les dossiers régaliens, Didier Casas, est le Directeur Général adjoint de Bouygues Télécom. On citera également Audrey Bourroleau est la conseillère de référence d’Emmanuel Macron en matière d’agriculture. Celle-ci est également déléguée générale (très haut post) de Vin & Société, l’un des plus grands grands lobby de l’alcool ! Vient enfin Christian Dargnat, président de l’Association de Financement d’En Marche, ancien directeur général de BNP Paribas Asset Management, ancien président de comité au MEDEF, Membre de la Commission consultative de l’Autorité des Marchés financiers.

Jean-Luc Mélenchon

Enfin, Jean-Luc Mélenchon est épargné de tout soupçons de conflits d’intérêts : « Notre enquête, souligne SumOfUs n’a pas permis d’établir des cas de conflits d’intérêts – potentiels ou avérés – au sein de son équipe de campagne ». Selon l’enquête, personne dans son équipe n’est lié à une quelconque multinationale, industriel ou grande entreprise française. De plus, l’ONG fait remarquer que son programme souhaite rendre inéligible à vie toute personne condamnée pour corruption et interdire l’entrée des lobbyistes dans l’enceinte du Parlement et les cadeaux faits aux parlementaires. De plus, tout haut fonctionnaire souhaitant travailler dans le privé devra démissionner de la fonction publique pour éviter les conflits d’intérêt. Enfin, Mélenchon s’est engagé à appliquer les recommandations d’Anticor et de Transparency International visant à empêcher la corruption et à rapprocher les représentants des représentés, notamment obliger un élu à rendre publique sa déclaration de patrimoine.

Quelles conclusions tirer des ces analyses ?

Si SumOfUs, qui s’engage pour une plus grande transparence en matière de politique de manière totalement neutre et non-partisane, espère que son travail puisse influencer de manière positive le débat à propos des conflits d’intérêts, l’ONG note également que « contrairement aux pays anglo-saxons et scandinaves, la France semble moins sensible aux accusations de conflits d’intérêts qui visent ses élites politiques », appelant ainsi à un sursaut au sein de la  société civile mais aussi de la part représentants politiques. Et les sondages le démontrent, les candidats les plus en vogue sont également ceux qui accumulent le plus de conflits d’intérêts. De quoi de poser de sérieuses questions sur la fonction même des médias à informer la population sur les enjeux réels des élections.

Source : sumofus.org

* Fondée en 2011, implantée notamment en Europe et en France, SumOfUs est une organisation non gouvernementale (ONG) agissant comme un observatoire international des dérives des entreprises. Son but : développer une communauté de personnes engagées pour contrebalancer le pouvoir grandissant des multinationales à travers le monde et aussi acheter, travailler, investir dans des entreprises qui respectent l’environnement, traitent convenablement leurs salariés et font vivre les valeurs de la démocratie. L’ONG a permis à plus de 12 millions de membres dans le monde de s’engager dans des campagnes ciblant les multinationales auxquelles elle souhaite faire rendre des comptes.

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3 - Le scandale des paradis fiscaux -

Voilà l'archétype d'une institution de pouvoir dissimulée qui ne dit pas son nom. Les paradis fiscaux sont des micros Etats où les institutions bancaires peuvent déroger au droit classique. Leur existence, les liens ainsi que leur protection sont le fait dissimulé des grandes nations capitalistes mais rien n'est officiellement déclaré ! Cela afin de dissimuler les fortunes de personnes indélicates qui ne souhaitent pas payer les impôts dans leur pays d'origine.

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https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20130404trib000757615/entre-20-et-30.000-milliards-de-dollars-caches-dans-les-paradis-fiscaux.html

"Entre 20 et 30.000 milliards de dollars cachés dans les paradis fiscaux"

 Par latribune.fr  |  04/04/2013, 17:13  |  1018  mots

     

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Une liste de noms de personnalités soupçonnées d'avoir monté des sociétés ou de détenir des comptes offshores vient d'être dévoilée. Ces fuites spectaculaires braquent à nouveau le projecteur sur les paradis fiscaux. Mais qu'est-ce qu'un "paradis fiscal" et comment tant de milliards ont-ils ainsi pu être dissimulés? Eclaircissements de Xavier Harel, auteur d'un livre* sur le sujet et d'un documentaire pour Arte en cours de montage.

Sable blanc, lagon bleu turquoise, cocotiers... et montages financiers douteux. Le paradis fiscal a ses clichés. Mais derrière la carte postale se cache une réalité peu évidente à appréhender. Combattu en 2009, notamment par le G20 et l'OCDE qui a dressé des "listes noires" et "grises", il revient avec force dans le paysage avec les documents publiés par un collectif de journalistes. Xavier Harel, ancien journaliste de la Tribune et auteur d'un livre paru en 2010 - La grande évasion - et bientôt d'un documentaire sur les paradis fiscaux, explique ce qu'ils sont vraiment aujourd'hui, et quels enjeux ils représentent.

LA TRIBUNE - Qu'est-ce qu'un paradis fiscal ?

XAVIER HAREL - C'est un concept englobant qui a quatre dimensions. Une fiscalité faible sur les plus-values immobilières ou sur les bénéfices. Une grande opacité qui consiste à refuser de communiquer à l'administration des élements d'information sur ses clients. C'est l'élément le plus important et le plus recherché. L'instrument c'est le secret bancaire, qui existe en Suisse, mais pas seulement. Il existe aussi en Autriche, au Luxembourg, en Belgique. L'opacité peut aussi être cherchée dans le Delaware aux Etats-Unis où plus de 950.000 sociétés sont enregistrées.

Ce n'est pas le seul moyen. Il y a aussi la création de trusts. Il s'agit de confier des biens - qui peuvent être matériels comme des maisons, des tableaux... à un trustee qui en devient le propriétaire officiel. La pratique date des Croisades. Quand les croisés partaient pendant plusieurs mois, ils confiaient leur famille, leurs terres à un homme de confiance, d'où le terme de "trust" en anglais qui signifie confiance. Et bien sûr, il n'y a pas de registre des bénéficiaires de ces trusts, on ne peut donc pas savoir qui est derrière puisqu'il n'y a pas de coopération. Dans l'affaire Wildenstein par exemple (le célébre marchand d'art Guy Wildenstein a été mis en examen le jeudi 24 janvier pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale, NDLR), entre un et dix milliards de dollars de tableaux étaient confiés à des trusts. Certains étaient accrochés dans des musées mais appartenaient à des trusts domiciliés aux Caïmans.

Le troisième élément est une législation peu contraignante pour les activités financières. Ce sont des paradis réglementaires où les exigences prudentielles sont très faibles. C'est la raison pour laquelle de très nombreux hedge funds américains sont entregistrés aux Caïmans. En Europe, le Luxembourg est un paradis fiscal pour les Sicav.

Le quatrième élément est l'absence ou la faible coopération judiciaire. Si un soupçon de fraude pèse sur quelqu'un et qu'une commission rogatoire est lancée, il sera très difficile au juge français par exemple d'obtenir des informations. Ainsi, à Singapour, il faut d'abord demander son autorisation au titulaire du compte pour divulguer ses informations à la justice...

Il est rare de trouver des territoires où ces quatre éléments soient tout réunis fois. Mais certains restent encore plus attractifs que d'autres comme les Bermudes ou les îles Vierges britanniques.

Ces places "offshore" ne servent-elles en fait que de "tuyaux"?

Oui. Aux îles Caïmans où nous avons tourné le documentaire, il ne se passe rien. L'industrie financière n'est même pas visible. Il y a plus de 400 banques sur place mais pas une n'a pignon sur rue. Il s'agit d'employés qui font du "booking". Evidemment, l'argent n'est pas aux îles Caïmans. C'est un jeu de miroirs. C'est ainsi que les investissements de Chypre en Russie ont pu être aussi massifs. Et il existe une quantité de montages entre paradis fiscaux. Un simple compte en Suisse, c'est pour les professions libérales! Ce n'est pas très sophistiqué. La technique plus évoluée serait plutôt le trust à Jersey lié à un holding aux îles Caïmans qui détiendrait des actifs réels comme un château en Angleterre, une entreprise en France et du cash en Suisse par exemple.

Comment remonter la piste?

Si le fisc commence à s'intéresser à ces montages pour enquêter sur d'éventuelles fraudes, il faudra beaucoup de courage, de temps et d'énergie pour remonter tous les fils. D'autant plus que ces structures sont montées avec des clauses de fuite: dès que la justice commence à s'intéresser à une de ces sociétés, le trustee à pour mission de la fermer et d'en créer une autre. Tout s'est très bien organisé...

Dans quelle mesure l'affaire des "Offshore leaks" remet-elle en cause ce système?

C'est un travail extraordinaire, les journalistes ont pu avoir accès à des millions de documents fournis pas des "insiders". Cela peut contribuer à secouer les gens. Il faut tout de même savoir qu'il y a entre 20.000 et 30.000 milliards de dollars qui sont cachés dans les paradis fiscaux. Cela représente les trois quarts de la dette mondiale. Ce n'est pas toujours illégal mais cela représente des pertes colossales pour les Etats. Ce sont paradis fiscaux qui bousillent notre démocratie.

Quelles sont les pistes pour tenter d'y mettre fin?

Les Etats-Unis ont quasiment été les seuls à réagir. Une loi appelée "Fatca" [Foreign account Tax Compliance act"] oblige toutes les banques qui veulent exercer sur leur territoire à signaler les contribuables américains qui possèdent des comptes chez eux. S'ils ne transmettent pas les données, ils ne peuvent pas ouvrir de succursale dans la première économie du monde. Ils sont en train de négocier ce dispositif. Nous pourrions faire la même chose en France.

S'il y a bien un angle d'attaque, ce sont les banques. Par exemple, si un établissement comme la BNP est présente en Suisse, aux Caïmans et dans d'autres territoires, ce n'est évidemment pas pour leurs clubs de vacances mais pour leurs structures qui permettent l'évasion fiscale. Ces banques proposent même à leurs clients des services en ce sens.

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4 - FINANCEMENT OCCULTES DES PARTIS POLITIQUES -

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Le financement occulte des partis politiques fait preuve que le monde politique est l'objet d'une ambiguité et fut longtemps l'objet d'un mensonge d'état. On ne nous dit pas tout ! La preuve est là - 

Des lois sont venus réglementer le mode de financement des partis mais que peut-on raisonnablement penser du sujet à l'observation de ce passé ? Est-il possible de faire table rase de ces méthodes en quelques lois ? Le système des affaires continuerait-il  : Nos élus viendraient-ils trahir devant les électeurs la loi du silence, les intérêts financiers dont ils seraient les témoins ou bénéficiaires en trahissant leurs amis ou supérieurs hiérarchiques envers lesquels ils sont redevables ? La question mérite d'être posée -

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_politico-financi%C3%A8re

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_d%27affaires_politico-financi%C3%A8res_fran%C3%A7aises

http://www.enim-cerno.com/pages/financement-des-partis-politiques-scandale.html

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...................................  https://www.europe1.fr/politique/la-longue-histoire-du-financement-des-partis-politiques-2838745

La longue histoire du financement des partis politiques

 08h03, le 06 septembre 2016 , modifié à 08h22, le 06 septembre 2016

 

 Le premier jour de son procès, l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac a indiqué que le premier compte ouvert en Suisse a servi au financement des activités politiques de Michel Rocard.

 

 

 

 

 Le premier jour de son procès, l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac a indiqué que le premier compte ouvert en Suisse a servi au financement des activités politiques de Michel Rocard. © AFP

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Au premier jour de son procès, Jérôme Cahuzac a indiqué avoir ouvert un compte en Suisse en 1992 pour financer les activités politiques de Michel Rocard. A cette époque, le financement des partis était encore très occulte. L'ENQUÊTE DU 8H

Coup de théâtre au premier jour du procès Cahuzac. Jugé depuis lundi, l'ex-ministre du Budget a expliqué que son premier compte ouvert en Suisse en 1992 était destiné "au financement d'activités politiques" au profit de l'ex-Premier ministre socialiste Michel Rocard, dont il était un fervent soutien. A l'époque, plusieurs scandales politico-financiers éclatent car le financement des partis politiques est encore très occulte. Les premiers lois apparaissent alors. 

"Le financement des partis par les laboratoires pharmaceutiques, un grand classique". Jusque dans les années 1980, il n'y avait aucun contrôle sur l'argent de la politique. A partir des années 1990, les premières tentatives de réglementation apparaissent, avec notamment une loi portée par Michel Rocard, mais elles n'empêchent pas les vieilles pratiques de perdurer. Ce sont notamment des échanges de bons procédés avec les entreprises où l'on accorde des marchés publics contre des commissions. "Le financement de la politique par les laboratoires pharmaceutiques est un grand classique", explique Olivier Duhamel, éditoraliste chez Europe 1. "Quasiment chaque parti important avait quelqu'un préposé à aller chercher l'argent".

Selon lui, "lorsque l'on accordait à un supermarché de s'installer dans telle ville, un pourcentage du marché était pour le parti ou pour la campagne du maire". Un système qui a longtemps perduré avant "les premières lois de 1988" et celles qui suivront : "si on ne voulait pas respecter la loi et par exemple donner plus d'argent, on était obligé de faire des détours et des systèmes occultes". Pour Olivier Duhamel, "les hommes politiques ont mis très longtemps à comprendre que le monde nouveau est un monde dans lequel on ne peut plus faire ce qu'on veut avec l'argent". 

La Suisse assurait un secret bancaire total. Les juges commencent ensuite à s'en mêler. C'est notamment le cas dans l'affaire Urba, un système occulte qui alimentait les fonds de campagnes du Parti socialiste depuis 1973 et qui mènera à la condamnation du trésorier Henri Emmanuelli. En 1990, le financement des partis politiques par les entreprises est plafonné mais le grand jeu consiste bel et bien à échapper à ces contrôles.

L'un des premiers magistrats à avoir enquêté sur ces affaires décrypte le le fonctionnement. Selon ce dernier, qui a souhaité rester anonyme, les comptes à l'étranger étaient multipliés, notamment en Suisse, et non pour des raisons fiscales mais pour s'assurer une totale discrétion. Ainsi, lorsqu'on offrait à une entreprise un marché public, on lui demandait de verser 5% du contrat sur un compte à l'étranger. Un simple virement qui ne prenait quelques minutes alors qu'il faudra des années à un juge pour retracer le parcours de l'argent. Cet argent revenait ensuite en cash alimenter les dépenses de campagne. En conséquence, le même compte en Suisse, d'une seule entreprise, a même pu servir à financer plusieurs partis, les industriels jouant sur tous les tableaux. 

La loi se durcit progressivement. Ce n'est qu'en 1995 que le financement des partis politiques par les entreprises est devenu totalement interdit. En contrepartie, l'Etat accorde alors un financement public aux campagnes électorales, avec des dépenses plafonnées et contrôlées. Même si cela n'a pas empêché d'autres dérapages depuis. 

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5 - Les sociétés secrètes - 

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Les sociétés secrètes défraient réguliérement la chronique. Preuve encore qu'il existe des associations humaines secrètes liées au monde économique, spirituel ou politique. Faut-il réellement des preuves sur ce sujet ? Non, la démonstration n'est plus à faire. Il n'y a qu'un pas pour imaginer que ces mondes secrets soient de connivence avec le pouvoir politique ....

Ayant d'abord un but religieux dans l'antiquité, puis philosophique avec les écoles initiatiques telles que celle des pythagoriciens, depuis le Moyen Âge sont apparues les sociétés secrètes d'ordre politique, aussi bien en Orient qu'en Occident.

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https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/soci%C3%A9t%C3%A9_secr%C3%A8te/187349

http://chronos66.free.fr/pdf/jvh.pdf

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_soci%C3%A9t%C3%A9s_secr%C3%A8tes

https://www.anguillesousroche.com/divers/5-societes-secretes-controlent-monde/

https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/les-societes-secretes-menent-elles-le-monde-7789276773

https://www.youtube.com/watch?v=cfdjFJNhYJ0

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.......................... https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/soci%C3%A9t%C3%A9_secr%C3%A8te/187349

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Organisation clandestine, structurée, dont les membres sont étroitement liés par des règles impératives.

À toutes les époques, des associations, des groupements ont été assimilés à des « sociétés secrètes ». Ainsi, certaines populations, par exemple les Juifs, ou certains ordres religieux comme les Jésuites, étaient accusés d'agir mystérieusement, dans l'ombre, et de s'adonner à toutes sortes de menées souterraines. Durant les persécutions, les organisations persécutées se sont comportées, à certains moments de leur histoire, comme des sociétés secrètes : l'Église catholique dans l'Empire romain, les protestants après la révocation de l'édit de Nantes. En fait, on peut distinguer deux sortes de sociétés secrètes : les sociétés secrètes politiques, c'est-à-dire des associations subversives, « justicières », dont l'action vise des organismes officiels ou le plus souvent le pouvoir en place (les carbonari ou le Ku Klux Klan), et les sociétés secrètes « initiatiques », qui dissimulent moins leur existence, leurs lois, leur histoire que leurs cérémonies et les signes qui permettent aux affiliés de se reconnaître, comme les rose-croix, les francs-maçons ou les Templiers.

LES SOCIÉTÉS SECRÈTES « INITIATIQUES »

Par une série d'actes symboliques ou initiatiques, d'épreuves morales et physiques, l'individu devenait un « initié ». L'initiation, incommunicable au profane, était permanente et acquise une fois pour toutes. La voie initiatique, longue et laborieuse, nécessitait une hiérarchie : divers grades en marquaient les étapes successives. Toute une organisation présidait au choix des adeptes et au respect des traditions.

La religion égyptienne – ésotérique par excellence – avait un rituel extrêmement complexe, et les sanctuaires des temples égyptiens étaient fermés aux profanes. Seuls les prêtres y avaient accès : les collèges sacerdotaux étaient seuls dépositaires des symboles, des rites et des doctrines de la religion. C'est autour d'un mythe central – celui d'Osiris – qu'étaient articulés la plupart des rites d'initiation. La légende se propageait par les sanctuaires, au cours de cérémonies secrètes, où les membres de la hiérarchie sacerdotale étaient acteurs, dans une série de spectacles symboliques, destinés à donner à l'initié la sensation qu'il mourait et renaissait ensuite à une existence ineffable.

LA GRÈCE ET L'ESPRIT DIONYSIAQUE

En Grèce, les religions à mystères étaient nombreuses, et, selon l'expression de Nietzsche, à côté de l'esprit « apollinien » a fleuri l'esprit « dionysiaque », sous ses multiples formes. Outre les mystères d'Éleusis, l'orphisme et le pythagorisme, le culte de Dionysos est à l'origine d'un grand nombre de collèges, d'associations secrètes, célébrant Dionysos par un culte exalté qui s'exprime à travers des danses à caractère sexuel, des sacrifices sanglants, l'ivresse collective, des pratiques magiques diverses.

LE MOYEN ÂGE

Un grand nombre d'organisations initiatiques naissent au Moyen Âge : les unes se mettent à l'écart des contraintes théologiques, comme le compagnonnage ; les autres, essentiellement théosophiques, puisent aux sources les plus diverses : la kabbale ou tradition hébraïque, les doctrines illuministes, où reparaissent les anciennes traditions gnostiques, l'alchimie, la sorcellerie.

Cependant, parmi les multiples groupements médiévaux, les plus célèbres sont les guildes ou corporations de métiers. La plus célèbre était celle des maçons, bâtisseurs des cathédrales et des palais, dépositaires d'antiques secrets.

Matila Ghika, dans le Nombre d'or, écrit : « C'est à bon droit qu'il est permis d'affirmer que la géométrie ésotérique pythagoricienne s'est transmise depuis l'Antiquité jusqu'au xviiie s., d'un côté par les confréries de bâtisseurs (…) et de l'autre par la magie, par les rosaces des cathédrales et les pentacles des magiciens. » De cette maçonnerie opérative naîtra la franc-maçonnerie spéculative.

UNIVERSALITÉ DES SOCIÉTÉS SECRÈTES

Mais il existe également, chez les primitifs, d'authentiques sociétés secrètes. Les ethnologues ont décrit en Afrique centrale de nombreuses associations de sorciers et de féticheurs. Chacune possède non seulement un système de signes secrets de reconnaissance, mais aussi une mythologie propre et des cérémonies distinctes. L'Orient, en particulier la Chine, les Indes et le Tibet, possède un grand nombre de rites ésotériques, de cultes à mystères.

SOCIÉTÉS SECRÈTES POLITIQUES

La différence entre sociétés secrètes initiatiques et sociétés secrètes politiques se manifeste moins dans les formes extérieures que dans les buts poursuivis par les diverses fraternités. Ces buts sont « supra temporels » dans le cas des sociétés initiatiques, « temporels » dans le cas des sociétés politiques : il y a toujours un serment et une cérémonie d'admission. Mais les sociétés purement politiques ont une durée limitée, qui est fonction des buts à atteindre. L'existence d'une autorité politique forte les oblige souvent à entrer dans la clandestinité. Alors que les sociétés « justicières » se substituent à la justice légale (lorsque celle-ci est considérée comme défaillante), les sociétés secrètes à visées politiques combattent ou bien une domination étrangère, ou bien un régime oppressif. Quant aux sociétés secrètes criminelles, loin de vouloir modifier l'état social, elles l'exploitent et en vivent. Parmi les plus célèbres, il faut citer : les Illuminés, le Ku Klux Klan, et la Mafia.

LES MYSTÈRES

On appelle mystères des cérémonies plus ou moins secrètes auxquelles n'assistaient que des initiés. Les plus importantes sont celles des sociétés orphiques et du sanctuaire d'Éleusis, près d'Athènes. Un mystère constitue une communauté non plus sociale comme dans la religion officielle, mais spirituelle, à laquelle chacun participe de son plein gré, par la vertu de sa libre adhésion et indépendamment de son statut civique. Le mystère procure à l'individu un privilège exceptionnel : une élection qui, l'arrachant au sort commun, comporte l'assurance d'une vie meilleure dans l'au-delà. La communion avec le dieu se réfère, non à un échange d'amour entre deux sujets, à une intimité spirituelle, mais à des relations de caractère social ou familial faisant de l'initié le fils du dieu. Les initiations ne semblent cependant pas avoir comporté d'exercices d'ascèse visant à transformer l'homme du dedans. Le culte des mystères n'est pas orienté vers une religion de « l'âme », dont d'ailleurs il ne se préoccupe de définir ni la nature ni les pouvoirs. Un des épisodes les plus importants de l'initiation était une représentation mimée de certaines parties du drame divin à laquelle assistait le « myste », c'est-à-dire le nouvel initié, et par laquelle il se sentait personnellement engagé.

LES ILLUMINÉS

Depuis les premiers temps du christianisme jusqu'au xviie s., le titre d'illuminés a été pris par diverses sectes qui prétendaient posséder des vérités supérieures à celles que possédaient les autres chrétiens, ou être animées d'inspiration divine spéciale. Aujourd'hui, toutes ces sectes, ainsi que les doctrines plus ou moins singulières qu'elles professaient, sont tombées dans l'oubli.

La plus connue fut une société secrète née au xviiie s. et à laquelle certains auteurs ont attribué une influence fort exagérée sur l'avènement de la Révolution. Cette société fut fondée en 1771, par Adam Weishaupt, professeur de droit canon à Ingolstadt, en Bavière. Celui-ci se proposait de réformer l'Europe entière en termes de politique et de religion. Il constitua sa société sous le nom d'ordre des perfectibilistes, qu'il changea bientôt en ordre des illuminés, et imita, dans son organisation, la hiérarchie des sociétés maçonniques. Ainsi, la hiérarchie des illuminés se composait de huit grades : le novice, le minerval, l'illuminé mineur, l'illuminé majeur, le chevalier écossais, l'épopte ou le prêtre, le régent ou prince illuminé, le mage ou l'homme-roi. Des épreuves sévères étaient imposées aux initiés qui aspiraient à un grade supérieur. Le nombre des adeptes de l'illuminisme semble n'avoir jamais dépassé 2 000. La société fut dissoute en 1784 par le gouvernement bavarois.

On a également donné ce nom aux disciples de Claude de Saint-Martin, le « philosophe inconnu », et à ceux de Swedenborg.

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Le pouvoir secret du groupe Bilderberg

  

16 AOÛT 2019

PAR 

BLOG : BLOG DE CANDICE VACLE

Qui gouverne le monde ? Les présidents, les rois, les dictateurs, les multinationales ou le groupe Bilderberg?

 

Qui est le groupe Bilderberg?

Tout a été fait, par ce groupe, pour cacher son existence et rester secret.

Le groupe Bilderberg se réunit, annuellement, pour des réunions secrètes avec les personnes « puissantes » européennes ou nord américaines, depuis 1954. Ces réunions sont nées dans un contexte de guerre froide pour resserrer les liens entre l’Europe et les nords américains. (1)(2)

Les participants surnommés « les maîtres du monde », selon le journaliste Luis Gonzalez-Mata (3) sont des chefs d'Etat, ministres, patrons de banque, PDG de multinationale (ex: Bile Gates), militaires, spécialistes de la sécurité internationale, universitaires, représentants d'organisations internationales (ex: FMI, Banque mondiale) et des journalistes. (4)

Cette année, la réunion secrète annuelle eu lieu du 30 mai au 2 juin 2019 en Suisse, à Montreux, dans un hôtel de luxe situé sur les rives du lac Léman. (5)

Qui a été invité, cette année?
Parmi les 130 participants, https://www.bilderbergmeetings.org/meetings/meeting-2019/participants-2019 il y a eu le gendre et conseiller du président américain Donald Trump (J. Kushner), le secrétaire général de l’Otan (J. Stoltenberg), le Premier ministre néerlandais (M. Rutte), la ministre allemande de la Défense (U. von der Leyen), l’ancien président de la Commission européenne (J. M. Barroso), la directrice de l’Unesco (A. Azoulay), l'ancien secrétaire d'Etat américain Henry Kissinger,...

...et notre ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire.

Ont participé aussi à cette réunion des chefs de grandes entreprises, (ex: PDG de Total, d’Axa), de grandes banques (ex: Credit Suisse), et des intellectuels, etc.

Et, il y a eu une visite « surprise »! Oui, cette réunion ultra secrète a ouvert ses portes à Mike Pompeo, secrétaire d’Etat américain de Donald Trump. Mike Pompeo est aussi ancien directeur de la CIA et n'exclut pas de se présenter à la Maison Blanche à l’avenir. (5)(7)

Toutes ces personnes ont des postes clefs des pouvoirs, de la politique, de l’économie, de la défense militaire et de la connaissance. Leur capacité d’influence sur le monde est énorme.

 

De quoi ont-ils parlé cette année lors de leur réunion secrète?

https://www.bilderbergmeetings.org/press/press-release/press-release
Sur le site du Bilderberg est écrit qu’ils se sont réunis pour parler des thèmes suivants : « quelle suite pour l’Europe ? », « les réseaux sociaux comme arme », « un ordre stratégique stable », « changement climatique et développement durable », « la Chine », « la Russie », « le futur du capitalisme », « le Brexit », « l’éthique dans l’intelligence artificielle », « l’importance de l’espace » et « les cybermenaces ».

C’est à dire qu’ils parlent de sujets en rapport avec le monde. Sujets qui nous concernent tous.

 

Pourquoi les journalistes n’ont pas le droit d’informer sur ce qui se passe dans ces réunions?

Sur le site du groupe Bilderberg est écrit « La réunion est fermée aux reporters afin d'encourager le plus haut degré d'ouverture et de dialogue. » (8) Pourtant ces participants sont des personnes le plus souvent publiques ayant l’habitude des journalistes. Alors, pourquoi les encourager au « plus haut degré d’ouverture et de dialogue »? Est-ce à dire qu’on les mets en conditions de parler plus que ce qu’ils ne feraient en situation « normale »? Des journalistes (ex: C. Ockrent, J.M. Colombani, L. Joffrin) peuvent être invités mais sans autorisation de révéler quoi que ce soit de ces réunions! (9)(10) Est-ce déontologique de la part de ces journalistes d’accepter ce silence alors que leur devoir, mentionné dans la Charte de déontologie de Munich (qui est une référence européenne concernant la déontologie du journalisme), est de “défendre la liberté de l’information, du commentaire et de la critique”? Ces journalistes pourront toujours objecter qu’ils participent à ces réunions en tant que personne. Argument peu probant, car à côté de chaque nom dans la liste des participants est mentionnée la profession. Si ça n’avait pas d’importance, pourquoi écrire les professions dans cette liste?

Plus largement, la presse officielle française (invitée ou non) parlent peu ou quasiment pas de ces réunions secrètes. En effet, c’est seulement en 1979 qu’un journaliste révéla l’existence du groupe Bilderberg, soit 25 ans après sa création. Le groupe Bilderberg est vraiment doué pour le secret! En France, pour la dernière réunion de 2019, sur internet, je n’ai trouvé qu’un seul article de la presse officielle française, dans Le Point. (11) Pourquoi ce silence? Par censure, autocensure? C’est tabou? Il y a pourtant des informations en accès libre, sur le site du groupe Bilderberg.
Peut-être, il y a-t-il un lien avec le fait que la presse officielle française est détenue dans sa quasi totalité par une dizaine de milliardaires, ou le fait que la France n’est que 32ème au classement mondial de la liberté de la presse en 2019. (12)(6)

Résultat: ceci contribue à invisibiliser ces réunions secrètes et, donc, à jouer le jeu de la discrétion tant voulu par ce groupe de « puissants ».

 

Est-ce que ces réunions secrètes sont un problème?

Il n’y a rien de répréhensible à ce que des personnes de différents pouvoirs se réunissent. L’idée de rassembler des personnes venant de divers horizons pour qu’elles réfléchissent ensemble aux problèmes mondiaux actuels est même intéressante.

Ce qui est, à mon sens, condamnable c’est que le citoyen, le peuple (n’étant pas informé par les journalistes de ces réunions et de leur contenu) n’ont aucun moyen de contrôle pour savoir si leurs dirigeants politiques, détenteurs d’informations d’États, n’outrepassent pas leurs droits et devoirs dans ces réunions secrètes. Peut-être que ces dirigeants trahissent des secrets d’Etats. Peut-être se laissent-ils corrompre. Peut-être se laissent-ils influencer. Peut-être il y a-t-il des conflits d’intérêts. Il n’y a aucun moyen de vérifier ce qui s’y passe.

Par exemple, pourquoi des ministres européens vont discuter avec des « puissants » nord américains (dont M. Pompéo) de la question « quelle suite pour l’Europe? »?
Est-ce que les américains viendraient dire aux européens ce qu’ils doivent faire à l’avenir en Europe? La question se pose d’autant plus, que, selon des archives déclassées, la CIA a été nommée marraine du club Bilderberg. (3)(14)

Il ne faut pas s’étonner si le secret entourant ces réunions fait émerger des théories conspirationnistes. Des Hommes puissants, ayant de grands pouvoirs, de grandes fortunes, avec des intellectuels de haut vol, réunis secrètement pour parler du monde, c’est logique que ça interroge sur leurs intentions et leurs objectifs. De plus, la cooptation, le lieu de réunion publié juste quelques jours avant la date de réunion, les nombreuses forces de l’ordres pour sécuriser les alentours de ces réunions, l’interdiction pour les participants de divulguer le contenu de ces réunions, l’absence de compte rendu publique, l’absence de communiqué et l’absence de déclaration officielle fait que rien ne filtre de ce huis clos. (8)(16)

Ainsi, le peuple désinformé ne peut apporter aucun sens critique, aucune approbation ou opposition. La parole, la réflexion lui sont confisquées.

 

Une seconde raison rend ces réunions secrètes condamnables. C’est Henry Kissinger qui est l’un des piliers du groupe Bilderberg. La carrière politique de cet ancien secrétaire d’Etat américain est « marquée par le culte de la violence et du secret. » Encore le secret! Il a des responsabilités dans des décisions criminelles. «La responsabilité directe de M. Kissinger ne fait plus aucun doute dans la prolongation (injustifiée d’un point de vue stratégique) de la guerre du Vietnam et son extension au Cambodge et au Laos, ni dans les campagnes d’assassinats et de subversion de la démocratie au Chili, à Chypre, en Grèce et au Bangladesh, non plus qu’en ce qui concerne sa complicité dans le génocide du Timor-Oriental.» (17)(18) Rien que pour sa décision de bombarder le Cambodge qui était un pays neutre, lors de la guerre du Vietnam, le Centre de Recherche sur la Globalisation, lui impute la mort de 200 000 personnes. (19) Sans compter que cette décision et ce massacre furent d’abord cachés aux américains.
En bref, H. Kissinger est dit criminel. Il ne respecte pas les limites et il a été déloyale vis à vis du peuple américain qu’il était censé servir.

Donc, aller à une réunion secrète du groupe Bilderberg dont l’un des piliers est H. Kissinger, c’est malsain. Et, une fois encore, il n’est pas étonnant que ces informations concernant H. Kissinger alimentent, à tort ou raison, les idées dites conspirationnistes.

Dans le même ordre d’idée, la présence de Mike Pompéo est aussi une signe qui peut rendre perplexe. Par exemple, récemment, il a estimé que la fonte des glaces dans l'Arctique ouvrait « de nouvelles voies de passage » et donc « de nouvelles opportunités commerciales ». Décomplexé, il affiche clairement son état d’esprit valorisant l’argent au détriment de la nature. (20) Sa présence est bien moins discutable que celle de H. Kissinger car il n’est pas un pilier du groupe Bilderberg. Néanmoins, il reste un invité de choix puisqu’il peut se permettre de faire la « surprise » de sa présence.

Le juge anti-mafia Ferdinando Imposimato qui est aussi président honoraire adjoint de la Cour de Cassation italienne va encore plus loin. Dans cette interview, https://blogs.mediapart.fr/corinne-n/blog/310113/le-juge-anti-mafia-imposimato-accuse-le-groupe-bilderberg-de-terrorisme et son livre « La république des tragédies impunies », il accuse le groupe Bilderberg de terrorisme. Il dit: « Le groupe international Bilderberg est impliqué dans les attentats tragiques des années 1970 et 1980 en Italie » et la stratégie servait à entraver l'émergence de gouvernements de gauche, et était orchestrée par la CIA.

Apparemment, tout ceci n’empêche pas les participants du groupe Bilderberg d’aller à ces réunions. Ceci ne semble pas leur poser de problème de conscience, en tout cas, pas au point de boycotter la réunion. Ceci peut, donc, interroger sur la moralité des participants. Et, par extension, on peut se demander: puisque l’intégrité n’est pas un critère de sélection et la criminalité un critère d’exclusion des membres du groupe Bilderberg, peuvent-ils, tout de même, construire un monde « bon » ou tout simplement « meilleur »?

 

Pourquoi ces puissants se réunissent-ils secrètement et cultivent-ils autant le secret? Se protègent-ils? Est-ce pour écarter les peuples? Et si oui, pourquoi? Ont-ils peur d’une manifestation d’opposants devant leurs réunions secrètes? Veulent-ils décider de l’avenir des peuples sans les consulter? Ont-ils vraiment de la considération pour les peuples et leurs points de vus? Sont-ils dans un délire de puissance mégalomaniaque narcissique et antisociale dans lequel ils s’auto-attribuent des capacités extraordinaires? (21)

C’est logique de s’interroger.
Quand on voit comment les êtres humains, la nature et la planète ont été malmenés ces dernières décennies, il serait naïf et inconséquent de ne pas prêter attention à ces réunions où le pouvoir est concentré et où des questions engageant le monde et son avenir sont évoquées.

 

Quel est le véritable objectif du groupe Bilderberg?

Etant donné que ces réunions sont secrètes on ne peut pas connaître directement leur objectif.

Une piste permet de faire une hypothèse sérieuse sur leur objectif. A savoir, les principaux dirigeants du groupe Bilderberg ont créé en 1973 une organisation privée: la Commission Trilatérale. (22)

Qu’est-ce que la Trilatérale?

Il est difficile d’avoir des informations sur la Trilatérale, tout autant que sur le Bilderberg, car c’est aussi une organisation opaque et la presse officielle est étonnamment silencieuse sur le sujet. Encore le secret! Censure, autocensure des journalistes? Dans la presse officielle française, sur internet, je n’ai trouvé qu’un seul article sur le sujet. C’est un article du Monde Diplomatique, d’O. Boiral, de 2003. https://www.monde-diplomatique.fr/2003/11/BOIRAL/10677

Il dit: « Certains collègues [professeurs d’Université] m’ont dit qu’ils craignaient pour leur vie s’ils faisaient des recherches sur le sujet et je tiens à vous rassurer sur la question : je n’ai jamais reçu de menaces! » (15)

Par exemple, la réunion de la Trilatérale (branche européenne) du mois de juin 2019 à Paris ne figure pas dans la presse officielle française sur internet. Rien. Il n’y a que les blogs ou journaux alternatifs qui relaient l’information. Cette réunion est pourtant mentionnée sur le site même de la Trilatérale http://trilateral.org/meeting.viewall et, le leader de cette branche Europe de la Trilatérale est une « pointure » politique. Il s’agit de Jean-Claude Trichet, ancien gouverneur de la Banque de France et ancien président de la Banque centrale européenne. http://trilateral.org/download/files/membership/TC_list_3_2019(1).pdf
Étonnant ce mutisme journalistique, quand on le compare avec la médiatisation du moindre G8 ou G20.

Ces derniers jours, il y a le nom d’un ancien membre de la Commission trilatérale qui fait la Une des journaux. C’est Jeffrey Epstein inculpé pour trafic sexuel de mineures et retrouvé mort dans sa prison de Manhattan. Médiapart dans son article du 13 août 2019 écrit qu’il a bénéficié de protection de ce groupe occulte. (36)

Cette culture du secret est poussée à l’extrême. Est-ce que la Trilatérale a eu pour stratégie de faire en sorte que la population ne connaisse pas son existence pour mieux cacher ses secrets?

En bref, la Trilatérale ressemble beaucoup au groupe Bilderberg à une échelle planétaire plus grande. La Trilatérale inclue l’Asie, en plus de l’Amérique du Nord et l’Europe dans ses membres. Elle est composée de 300 à 400 membres influents. (23)

A propos de la Trilatérale, le politicien P. de Villiers dit que l’ancien premier ministre F. Fillon lui aurait dit que c’est elle qui gouvernent le monde. (24)

M. L. Ghisi, ancien membre de la « Cellule de Prospective » de la Commission européenne, dit, à propos des participants de la Trilatérale, que ce sont des « personnes qui sont là pour protéger leurs intérêts et diriger le monde vers une aliénation du plus grand nombre » (25)

Cette commission Trilatérale a, selon Olivier Boiral, du journal Le Monde Diplomatique, un « crédo néolibéral ». (26)
Aussi, comme le groupe Bilderberg est lié à la Trilatérale, ont peut logiquement se dire qu’il prône la même idéologie néolibérale. Les cofondateurs de ces deux groupes ne vont pas changer d’idéologie parce qu’ils changent de groupe. (27)(28)

 

Quelle est cette idéologie néolibérale?

Le néolibéralisme c’est la dénonciation de l'État-providence, la promotion de l'économie de marché, la dérégulation des marchés, la concurrence et la disparition progressive du secteur public au profit du privé. (29)

De plus, parmis les idées de la Trilatérale, auquel le groupe Bilderberg adhère fort probablement, il y a le « nouvel ordre mondial ».
En effet, Pierre Hillard professeur de relations internationales, historien et diplômé de science politique et d’études stratégiques explique que le Bilderberg et la Trilatérale poursuivent le même but en faveur d’une « gouvernance mondiale » pour servir une « nouvel ordre mondial ». (30)

Ceci est cohérent avec le fait que des personnes à la fois membres fondateurs de la Trilatérale et du groupe Bilderberg sont bien connus pour leur volonté de mettre en place un « nouvel ordre mondial », tel le politologue Zbigniew Brzeziński, H. Kissinger ou D. Rockefeller. (27)(31)
Et, c’est, aussi, cohérent avec le fait que le groupe Bilderberg est (comme la Trilatérale) pour le mondialisme, à savoir un courant qui a des affinités avec le « nouvel ordre mondial ». (23) Attention. Le mondialisme n’est pas la mondialisation. C’est la volonté d'en finir avec l'État-nation. (32)

 

Qu’est-ce qu’un « nouvel ordre mondial »?

Il y a plusieurs manières proches de le définir.
Pour les membres de la Trilatérale, cités ci-dessus, il s’agit d’une réorganisation de la planète et de ses peuples dans un alignement idéologique et politique libéral des gouvernements et organismes mondiaux, dans le cadre d’une hégémonie des États Unis. (35) Cette idéologie est déconnectée de toute considération pour les souhaits des populations locales. Cette déconnexion des élites de la Trilatérale vis à vis du peuple va jusqu’à une aversion pour les mouvements populaires. Aussi, il est fort probable que le groupe Bilderberg répugne aussi ces mouvements du peuple. (26) Entre parenthèse, du fait de cette aversion fort probable, il ne serait pas étonnant que, lors de la dernière réunion secrète du groupe Bilderberg, ce club ait dû réfléchir à des mesures, pour tenter de mettre fin aux gilets jaunes.

Selon la lecture de P. Hillard, pour parvenir au « nouvel ordre mondial », il y a la théorie d’un «  messianisme apocalyptique » aboutissant à un « chaos » perçu comme une « destruction libératrice ». Dit plus simplement, il s’agit de déstabiliser l’ordre public pour créer un ordre politique plus stable. Ce chaos, ça peut être le changement climatique, ou le terrorisme. (34) Ainsi, dans ses plans géostratégiques le politologue Z. Brzeziński explique qu'il n'est pas possible d'arriver à un consensus international, sauf dans le cas de la « perception d'une menace extérieure directe et massive ». (33) Cet éclairage explique probablement l’un des thèmes de la dernière réunion du groupe Bilderberg, à savoir « un ordre stratégique stable ». Est-ce que le groupe Bilderberg (et la Trilatérale) seraient capable d’aller jusqu’à voir le drame du changement climatique comme une opportunité de concrétiser leur projet mondial?

Cette conjonction du néolibéralisme et du « nouvel ordre mondial » implique la généralisation du modèle économique dominant (néolibéralisme) à la planète et la remise en question des souverainetés nationales.

En somme, si l’objectif du groupe Bilderberg est le même que celui de la Trilatérale, alors, il est fort probable que ces élites tentent d’influencer tous les pouvoirs dont les Etats-nations pour contrôler le monde avec leur modèle idéologique néolibéral et leur volonté d’un « nouvel ordre mondial ». Ceci sans que ça nous soit expliqué et, donc, sans notre consentement.

 

Quel est le point de vue de Natacha Polony journaliste et directrice de Marianne sur le groupe Bilderberg?

Dans sa vidéo https://m.youtube.com/watch?v=mvdAz-NEcbI, elle explique que le groupe Bilderberg est un « outils de l’impérialisme américain » exerçant « une influence idéologique  » pour les intérêts communs d’une élite. Elle souligne le détachement de ces élites vis à vis des peuples ou des nations. Cette élite, dit-elle, a une « vision commune » qui peut se résumer dans la citation de D. Rockefeller (membre fondateur de la Trilatérale et homme d’affaire milliardaire): « Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l’identité adéquat pour le faire ».

 

Est-ce que les réunions secrètes du groupe Bilderberg sont vraiment importantes?

Si H. Kissinger, M. Pompéo, de hauts dirigeants, D. Rockefeller (avant sa mort en 2017), Biles Gates, etc., vont à ces réunions, c’est qu’il doit très probablement s’y jouer des choses importantes.
Remarquons que de très nombreux participants ont été invités au Groupe Bilderberg ou à la Commission Trilatérale avant d’être élus, tels: E. Macron, C. Lagarde, M. Draghi, A. Merkel, B. Clinton, T. Blair, etc. (28)

Flore Vasseur journaliste a relevé des coïncidences entre la présence de certains participants et des événements de portées internationales. Par exemple, elle dit que Bill Clinton a été élu Président des Etats Unis 18 mois après sa participation au Bilderberg alors qu’il était antérieurement un parfait inconnu. (35)

Une coïncidence récente, est la nomination d’Ursula von der Leyen première femme présidente de la Commission européenne le 16 juillet 2019, alors qu’elle a participé le mois précédent à la réunion 2019 du Groupe Bilderberg en tant que ministre allemande de la Défense. (39)(40)

Les journaux suisses (dont la presse officielle) sont beaucoup plus loquaces sur les réunions du groupe Bilderberg. Peut-être tout simplement car la Suisse est classée 6ème dans le classement mondial de la liberté de la presse 2019, donc bien devant la France (32ème rang). (12) Ainsi, le journal Swissinfo.ch repère, lui aussi, des coïncidences entre la présence de certains participants à la réunion secrète du groupe Bilderberg avec des événements mondiaux. Ce journal écrit que, lors de la réunion secrète du groupe Bilderberg en 2002, le chef du Pentagone, Donald Rumsfeld, aurait planifié l’intervention des troupes de la coalition en Irak de 2003. Ce journal informe aussi que plusieurs députés ont déposé une interpellation pour dénoncer une « gouvernance supranationale non transparente ». Et, l’une de ces députés a adressée une lettre au procureur général de la Confédération Suisse pour demander d’inculper, entre autre, H. Kissinger cités au titre de «criminels recherchés ». Quelle différence avec le quasi mutisme des journaux officiels français! (16)

 

Ces réunions secrètes posent vraiment question. Le quasi silence de la presse officielle française sur internet sur ces réunions interroge sur la liberté d’expression des journalistes et leur lien d’influence (direct ou indirect) avec le réseau Bilderberg. Cette opacité rend le groupe Bilderberg insaisissable. Est-ce que cette culture du secret permet au groupe Bilderberg d’avancer ses pions pour mettre en œuvre un plan néolibéral et un « nouvel ordre mondial » à l’échelle planétaire, sans opposition? Est-ce eux qui gouvernent le monde?

Il est anti-démocratique que nos dirigeants politiques fassent partie de ces réunions secrètes ou de tout autres organisations secrètes intéressées par le pouvoir car le citoyen, le peuple ne peuvent pas les contrôler. De plus, on peut légitimement supposer que ces dirigeants jouent double jeux en travaillant pour un groupe secret contre l’Etat et le peuple.

Les journalistes devraient avoir le droit de participer à ces réunions pour faire leur travail d’information. Ils pourraient ainsi expliquer aux peuples ce que les puissants disent et font sur des sujets qui nous concernent tous: l’avenir du monde, etc. Il deviendrait alors possible de contrôler ces élites et d’exprimer nos points de vus et critiques sur leurs paroles et agissements.
Ceci devrait être une revendication des journalistes et du peuple.

Si le groupe Bilderberg continue ses réunions secrètes, on peut logiquement se demander, si cela représente une menace pour le peuple, le vivant, la nature et la planète. Sont-ils en train de nous préparer une nouvelle guerre, un attentat, un projet d’aliénation et de contrôle de l’humanité avec des puces d’identification RFID placées sous la peau? (37)(38)

Vue la gravité ou l’urgence de nombreux problèmes mondiaux (ex: problèmes écologiques, faim dans le monde, guerres), il est, à mon sens, nécessaire, que la lumière soit rapidement faite sur cette « force » Bilderberg qui travaille dans l’ombre et, par extension, sur la Trilatérale. (13)

Si le groupe Bilderberg et la Trilatérale ont été capables, pendant des décennies, de nous (au plus grand nombre) cacher leur existence ou leurs réunions, on peut se demander s’ils nous cachent d’autres choses importantes? Aussi, peut-être ont-ils caché des connaissances, des brevets qui pourraient « sauver » l’humanité, la nature et la planète?

Les secrets du groupe Bilderberg posent trop de questions importantes, voire vitales, pour l’avenir de l’humanité, les archives devraient être ouvertes.

 

Cet article a été publié dans une version courte sur Infosperber une plateforme de journalistes indépendants suisses: https://www.infosperber.ch/Artikel/Politik/Konzerne-Grossbanken-Die-geheime-Macht-der-Bilderberg-Gruppe

 

Nota Bene - Après avoir envoyé mon article à une rédaction, il y a eu de nombreux problèmes avec des liens internet figurant dans mon article concernant le groupe Bilderberg ou la Trilatérale.

 

5 Bis - Etat profond .... ( L'état qui vous le met profond ! )

 

L'État profond, transcription de l'américain "deep state", est une conception politique désignant au sein d'un État, une hiérarchie parallèle ou une entité informelle détenant secrètement le pouvoir décisionnel sur la société et toutes les décisions politiques d'une démocratie. L'état profond peut se comprendre de plusieurs manière, mais il ne faut pas confondre à titre d'exemple les dessous administratifs de l'état, avec sa haute administration, qui est déjà en soi un anomalie mais qui peut s'entendre parfois comme un chaînon "normal" de continuité, de permanence de l'état en cas de défaillance ou de transition politique périlleuse sur de courte période pour exercer des fonctions décisionnelles .... avec un fonctionnement sous terrain et dissimulé, quasi mafieux, faisant progressivement coutume, qui substitue les centres de décision de manière permanente en laissant seulement paraître au public le simulacre d'une institution politique légitime, incarnée par un parlement ou un "super-élu" charismatique, mais qui ne sont en réalité que la façade d'un système corrompu.

Le problème de notre société moderne consiste alors plus justement dans le fait d'avoir fait entrer dans le droit positif un ensemble de processus d'exception, d'illégalités et d'anomalies juridiques ... qui font précisément que les personnels qui gèrent la collectivité peuvent en toute légalité utiliser à leur profit les deniers ou institution de la nation : Ceci est interdit ? Trouvons le chemin, inventons ou détournons des institutions et les instruments juridiques pour que cela devienne légal !  Barbatrup ! Nous avons le droit de piller les caisses ! Je ne parle pas seulement du financement occultes des partis politiques, des paradis fiscaux, ni du trucage des marchés publics ou des concessions de licence d'exploitation offrant aux privés des marchés captifs juteux ! .... Plein les poches ! Quand ce n'est pas directement pour moi... c'est pour la famille ou les amis qui me reverseront une partie de la rente par des mécanismes de retour complexes !

Je pense à titre personnel que le pouvoir ( société hiérarchique pyramidale ) fait et fera toujours l'objet d'un fonctionnement parallèle ( système apparent et réalité sous-jacente ) car depuis toujours les sociétés humaines organisées ont tendance à se centraliser, initialement autour d'un pôle de force politico-militaire. Mais ce pouvoir politique discrétionnaire, donnant droit à une position sociale privilégiée, dû progressivement, à mesure de l'apaisement des relations conflictuelles qui justifient sa position, faire face à une problématique de légitimité ainsi que de justification nécessitant la construction d'un interface incarné par une autorité et des dogmes spécifiques. Ce fut le cas de la religion et des autorités ecclésistiques pendant le moyen-âge : Le pouvoir vient de dieu dont l'église se fait porte voix en conférant au Roi une autorité sur le temporel, ... .

Aujourd'hui ce sont les assemblées représentatives qui incarnent la légitimité en s'appuyant sur le dogme politique des droits fondamentaux, dont les piliers sont la "liberté" et "l'égalité" théorique entre les citoyens. On peut dès lors se poser la question de la véracité de ces principes fondateurs. Il n'y a qu'à en rechercher les stigmates. S'il s'agissait d'une fiction sans consistance, équivalente aux dogmes du passé, il y aurait des signes : Inégalité flagrante dans les revenus et l'application du droit des justiciables // Droits et entités de droit dérogatoires échappant à une partie de la communauté // Société érigée en Castes officieuses cloisonnées & dissimulées par des artefcts conceptuels élitistes ....

Cela vous semble-t-il le cas en France ou ailleurs dans le monde - Il me semble que oui ! Je le crois ! .... mais je veux trouver des gens plus intelligents que moi pour nous en parler. Laissons ces gens évoquer leur expérience et le savoir qui est à leur disposition, après avoir fréquenté les grandes écoles ou certains milieux clos, dont nous sommes exclus de fait par notre condition ..... 

Quelques vidéos très importantes à voir pour les quelques citoyens intellectuellement "affranchis" qui me suivent ...

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https://www.medicatrix.be/covid-19-la-strategie-dhysterisation-de-letat-profond-valerie-bugault-poleco-n266-tvl

https://www.youtube.com/watch?v=yEtmZKE5jhw&ab_channel=Thinkerview

https://www.youtube.com/watch?v=BOBws1fIDVI&ab_channel=InstitutdesLibert%C3%A9s

https://www.youtube.com/watch?v=ir0aI6kDzBI&ab_channel=InstitutdesLibert%C3%A9s

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